Vente de véhicules d’occasion : quelle tendance pour 2020 ?

C’est un constat sans appel, les particuliers achètent désormais de moins en moins de voitures neuves, préférant se tourner plus volontiers vers des véhicules anciens dits d’occasion. Si 2019 reste une année record pour le marché français du véhicule d’occasion, en sera t-il de même pour 2020 ? Entre une législation qui se durcit et une fiscalité qui fait peur, découvrez quelle est la tendance du marché du véhicule d’occasion pour l’année à venir.

Le marché de l’occasion s’envole

Si les spécialistes avaient prévu une augmentation des ventes de véhicules d’occasion pour l’année 2020, le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils avaient vu juste : on constate au mois de janvier une augmentation des immatriculations des voitures d’occasion de plus de 12%, soit plus de 499 814 immatriculations ! En concessionnaire ou sur des sites spécialisés comme autos.fr, les ventes des véhicules d’occasion semblent bel et bien être au beau fixe !

Ce démarrage sur les chapeaux de roues s’explique directement par la chute nette des ventes des voitures neuves enregistrant une baisse de 13% pour la même période.

D’autre part, toutes les marques semblent tirer profit de cet engouement pour le véhicule d’occasion. Si les modèles Renault, Peugeot et Citroën ont toujours la côte auprès des acquéreurs, ce sont surtout les allemandes aux grosses motorisations qui tirent le marché de l’occasion vers le haut : ce report semble être la conséquence directe de la mise en place du malus écologique pour 2020, pouvant atteindre la somme de 20 000 euros pour les véhicules les plus puissants du marché contre 1 000 euros pour une voiture d’occasion.

Par ailleurs, si l’on se penche du côté des véhicules d’occasion âgés de plus de dix ans, la progression des ventes pourrait même aller jusqu’à 17% ! Une situation qui va pourtant à l’encontre de l’objectif des pouvoirs publics de moderniser et dépolluer le parc automobile français vieillissant.

Pourquoi un recul des ventes de véhicules neufs ?

Si les ventes des voitures neuves semblent être en chute libre par opposition à l’apogée que connait actuellement le marché du véhicule de seconde main, ce phénomène ne serait cependant pas dû au hasard.

La hausse des tarifs

Si les véhicules neufs d’aujourd’hui présentent certes un enrichissement technologique et sécuritaire participant grandement à une augmentation des prix, l’électrification des gammes contribue également à faire grimper la facture en cas d’achat d’une voiture neuve. Avec un pouvoir d’achat en baisse chez les classes moyennes, il n’est pas étonnant que la plupart des consommateurs préfèrent jeter leur dévolu sur des véhicules d’occasion, donc plus abordables d’un point de vue financier.

Le malus écologique 2020

Effectif depuis le 1er janvier 2020, le malus écologique est une taxe à payer lors de la toute première immatriculation d’un véhicule en fonction des émissions CO2 de ce dernier mais également suivant le barème 2020. Son objectif ? Inciter les consommateurs à se tourner vers des véhicules moins polluants : une mesure sous forme de sanction financière qui ne fait que renforcer grandement l’attrait des acquéreurs pour le marché de l’occasion. D’ailleurs, certaines villes imposent la vignette anti pollution Crit’Air pour autoriser les véhicules à circuler librement.

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Une législation qui se durcit

Autres facteurs favorisant l’achat d’un véhicule d’occasion, une législation dissuasive ainsi que des perspectives d’avenir incertaines viennent tout simplement freiner les envies des consommateurs de se tourner vers des véhicules neufs. Qu’il s’agisse d’une possible interdiction de circuler aux véhicules diesel dans les grandes villes ou encore du développement de nouvelles technologies telles que hybride, micro-hybride, hybride rechargeable, tout électrique… les utilisateurs en perdent leur latin et préfèrent donc se tourner davantage vers des voitures d’occasion, moins couteuses, tant que le voile sur leurs incertitudes ne sera pas levé.